En fécondation in vitro, le pronostic nidatoire est lié non seulement au potentiel évolutif de l'embryon réimplanté, mais également à la réceptivité de l'endomètre et à la qualité de la vascularisation utérine. On admet que les chances de grossesse sont quasi-nulles pour une épais seur totale de l'endomètre < 8 mm, ou pour un index de pulsatilité (IP) utérin > 3. Néanmoins la valeur prédictive du Doppler seul est insuffisante car d'autres paramètres entrent en ligne de compte: aspect de l'endomètre, nombre d'embryons réimplantés. C'est pourquoi, dans une étude prospective sur 213 patientes, notre équipe propose un score prédictif sur 10 points incluant l'IP de chaque artère utérine mesuré le jour de la réimplantation, l'aspect du notch protodiastolique: absent, peu ou très marqué, l'épaisseur et la structure de l'endomètre (hétérogène, polypes, myomes, adénomyose...), le nombre d'embryons réimplantés. En effet, pris isolément, chaque paramètre a une valeur prédictive assez faible avec un taux de gros sesse optima de 33 % pour le Doppler et de 29 % pour l'endomètre, ce qui est à peine supérieur à notre taux de grossesse global (24 %). A l'inverse, la réalisation d'un score permet donc d'augmenter la sensibilité de la méthode: lorsque le score est excellent (≥9) le taux de grossesse est de 53 % et de grossesses multiples de 24 %. On peut ainsi adapter le nombre d'embryons à réimplanter de façon à obtenir un total maximum sans excéder 10 ce qui limite le risque de grossesse multiple, par contre lorsque le score est mauvais (≤6) on peut proposer éventuellement une congélation embryonnaire.