(R)évolutions de la diabétologie pédiatrique et optimisation du traitement
Auteurs : DORCHY H1Avant la découverte de l'insuline il y a 75 ans, tous les enfants diabétiques mouraient dans les semaines ou les mois suivant le diagnostic. Depuis lors, l'amélioration du traitement et de la vie des jeunes diabétiques s'est parfois faite par des (r)évolutions qui ont opposé le monde médical. Elles sont rapidement brossées dans cet introduction. Actuellement, les jeunes diabétiques, correctement éduqués à l'autosurveillance et à l'autotraitement, sont aussi compétitifs, physiquement et intellectuellement, que leurs pairs non-diabétiques, à la condition expresse d'obtenir un contrôle glycémique (donc une hémoglobine glyquée) proche des valeurs normales. Ils échappent alors aux complications potentiellement invalidantes induites par une hyperglycémie chronique pendant des décennies: insuffisance rénale, cécité, amputations, surmortalité cardiovasculaire, etc. Dans ce but, il faut que les enfants diabétiques soient suivis par des équipes pluridisciplinaires, animées par des pédiatres-diabétologues, ayant la «masse critique» suffisante de patients pour acquérir la compétence indispensable, et dont les performances devraient être comparées quant à la qualité des soins et au bien-être des patients, afin de les optimiser. Les tenta-tives de guérison du diabète de type 1 par la greffe d'îlots de Langerhans, ainsi que la prédiction du prédiabète chez les sujets à risque avec des essais pour prévenir l'évolution vers le diabète, sont en plein développement.