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Hépatites aux halogénés : vers le risque zéro

Auteurs : MOUREY C1, COLAVOLPE J1, GODFROY-FRANCOIS N2
Affiliations : 1Département d'anesthésie-réanimation Hôpital de la Timone Adultes, 13385 Marseille, France2Laboratoire de contrôle de la qualité, Service central de la Pharmacie et du Médicament, 80, rue Brochier, 13385 Marseille, France
Date 1998 Septembre 25, Vol 4, Num 7, pp 595-597Revue : Médecine thérapeutique
Thérapeutique
Résumé

Une hépatite mortelle peut survenir dans les suites opératoires chez un patient anesthésié avec un halogéné [1]. D’exceptionnelles mais redoutables hépatites professionnelles à l’halothane touchant le personnel des blocs opératoires ont également été rapportées [2]. L’halothane, le principal halogéné en cause [3, 4], a été progressivement remplacé par l’enflurane puis par l’isoflurane, ce qui a nettement réduit le risque sans toutefois le supprimer [5, 6]. La commercialisation en France de deux nouveaux halogénés, le desflurane et le sévoflurane, conduit à s’interroger sur leur toxicité hépatique potentielle tant pour les patients que pour le personnel.Bien que subissant la voie oxydative qui conduit à la formation de protéines trifluoroacétylées, le desflurane, du fait de sa très faible métabolisation, rend négligeable le risque de sensibilisation. La possibilité d’une sensibilisation croisée engage cependant à éviter le desflurane en cas d’anesthésies antérieures à l’halothane. Le sévoflurane offrirait une sécurité absolue. Lors d’une première anesthésie ou lors d’actes répétés, le desflurane chez l’adulte et le sévoflurane chez l’adulte et l’enfant représentent l’agent halogéné idéal. Chez un patient aux antécédents d’hépatite à l’halothane, tous les halogénés à l’exception du sévoflurane sont à jamais contre-indiqués.La prévention de l’hépatite aux halogénés chez le personnel médical repose sur l’éviction des sujets à risques (prise de phénobarbital, antécédent personnel ou familial d’hépatite à un halogéné ou auto-immune avec auto-anticorps anti-LKM), le suivi par la Médecine du travail et le respect des taux à ne pas dépasser dans l’atmosphère des salles d’intervention (2 ppm pour l’halothane) [16].Les cas d’hépatite aux halogénés sont à déclarer au Centre de pharmacovigilance et au Dr J.G. Kenna, Department of Pharmacology and Toxicology, Imperial College, School of Medecine at St Mary’s, Londres, Grande-Bretagne ; courrier électronique : J.kenna@ic.ac.uk.

Mot-clés auteurs
Allergie; Composé volatil; Epidémiologie; Facteur risque; Halothane; Homme; Hépatite; Iatrogène; Toxicité;
 Source : John Libbey Eurotext
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
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MOUREY C, COLAVOLPE J-C, GODFROY-FRANCOIS N. Hépatites aux halogénés : vers le risque zéro. Médecine thérapeutique. 1998 Sep 25;4(7):595-597.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 21/06/2018.


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