Mr C. consulte, car son gros orteil est rouge, discrètement douloureux et prurigineux. L'examen note d'emblée un ongle épaissi, sec et sale (fig. 1 ) ainsi que plusieurs lésions de folliculite des jambes. Pas d'adénopathies du creux inguinal ni de fièvre. Le patient dit que cet ongle « a toujours été comme ça suite à un écrasement » avec mauvaise repousse. Les lésions de folliculite sont anciennes. Son travail lui impose le port de chaussures fermées, en ambiance chaude et humide. Une antibiothérapie par pristinamycine fait rapidement disparaître la folliculite mais n'a aucun effet sur la lésion initiale qui s'étend aux autres orteils avec un aspect de placard rouge puis d'épidermolyse, sans signes inflammatoires locaux ou régionaux (fig. 1 et 2). Après échec des soins locaux (lavages bétadinés) et d'une antibiothérapie antistaphylococcique (ofloxacine et rifampicine), l'hypothèse d'une dyshidrose est évoquée sur quelques rares lésions vésiculeuses typiques de la plante du pied. Des pansements occlusifs à base de dermocorticoïdes de niveau 2 amènent une guérison en quelques jours (fig. 3 et 4).