Fexofénadine : un nouvel anti-h1 facteurs prédictifs de l'efficacité dans la rhinite allergique
Auteurs : BOUSQUET J1Les antihistaminiques ont été découverts en 1936 par Staub et Bovet. Depuis 60 ans, de nombreuses molécules ont été synthétisées pour réduire les effets sédatifs et anticholinergiques et augmenter l'activité anti-H1. Depuis 1988, on a découvert que certains antihistaminiques avaient des effets cardiotoxiques. Il ne s'agit pas d'un effet de classe, mais de propriétés particulières à certains produits. La fexofénadine, métabolite actif de la terfénadine, représente le dernier antihistaminique développé. Cette molécule a des propriétés pharmacologiques intéressantes, car elle n'est pas métabolisée par le foie, n'a aucun effet sur la fibre cardiaque et a des propriétés anti-H1 au moins équivalentes à celles de la terfénadine. Plusieurs études ont été réalisées dans la rhinite allergique saisonnière. En particulier, une très large étude européenne montre que la fexofénadine à la dose de 120 mg une fois par jour est plus efficace que le placebo et est aussi efficace que la cétirizine. L'innocuité de la fexofénadine a été démontrée. En particulier, n'y a pas d'allongement de l'espace QT à l'électrocardiogramme. L'analyse des patients répondeurs à la fexofénadine montre que les patients ayant une rhinite sévère ont une meilleure réponse au traitement que ceux qui ont une symptomatologie modérée. Par ailleurs, les patients ayant une rhinorrhée et des éternuements sévères répondent mieux que ceux qui ont une obstruction importante. Ces données confirment les propositions du Consensus International sur la rhinite, publié en 1994, qui suggère que les antihistaminiques par voie orale représentent le traitement de première intention de la rhinite allergique saisonnière. Par contre, ce même consensus propose d'associer une corticothérapie locale lorsque les symptômes deviennent plus sévères ou lorsqu'il existe une obstruction nasale.