Variabilité météorologique et hydrologique. Conséquences sur l'activité natatoire d'un poisson marin
Auteurs : BEGOUT ANRAS M1, LAGARDERE J1Une étude en milieu naturel aménagé des déplacements du bar (Dicentrarchus labrax (L.)) a été réalisée par télémétrie acoustique entre juin et novembre 1993. Dans la gamme thermique testée (5 à 27 °C), il apparaît deux baisses d'activité à 12 et 22 °C et la réponse aux teneurs en oxygène dissous, au-delà de 10 mg L-1, est une augmentation de l'activité nocturne. La luminosité modifie l'amplitude de nage: les faibles et les forts éclairements induisent une réduction de l'activité du poisson. D'autre part, l'activité natatoire est sensible au vent et elle s'amplifie quand la vitesse du vent dépasse 8 m s-1. De même, en conditions perturbées, les poissons se déplacent plus que sous des conditions anticycloniques. L'observation qu'un individu, étudié sous des conditions ambiantes contrastées, présente des niveaux d'activité plus fluctuants que ceux de plusieurs individus subissant des conditions analogues, souligne le poids des facteurs environnementaux naturellement associés sur une expression comportementale telle que l'activité natatoire. Enfin, la réponse comportementale provoquée par des facteurs météorologiques vient étayer l'hypothèse d'une anticipation du poisson sur la déstructuration de son habitat.