Faut-il s'équiper d'un appareil à ultrasons ?
Auteurs : BERNARD J1L'auteur répond à la question de l'intérêt pratique en cabinet des appareils à ultrasons pour l'évaluation du risque fracturaire. Il ne traite que des appareils explorant le talon, souligne les différences de conception d'un fabricant à l'autre. Il remarque que si l'accès à cet os trabéculaire est facile, le lien du calcanéum avec les deux principaux sites ostéoporotiques, le col du fémur et le rachis, tant en ce qui concerne la biomécanique que l'épidémiologie, est faible. La signification biologique de la vitesse des ultrasons à travers le calcanéum (SOS) et la bande d'atténuation des ultrasons (BUA) n'est pas connue. La corrélation entre ces données et la densité osseuse mesurée par absorptiométrie biphotonique est faible pour une population homogène, plus élevée pour une population non homogène. Leur valeur indicative de l'architecture et de l'élasticité osseuse n'est pas prouvée. Seules deux études prospectives ont pu être menées. Elles démontrent la valeur prédictive des données ultrasoniques pour les fractures du col fémoral; ceci ne concerne qu'un groupe d'individus et non l'individu et une population âgée de 79 ans. Rien n'est démontré de 20 à 70 ans. Au total, il a fallu des années pour maîtriser l'utilisation des rayons X dans l'évaluation du risque fracturaire, les ultrasons n'ont pas, à ce jour, convaincu.