La fatigue musculaire associée à l'application de l'électrostimulation conventionnelle (fréquence 50-120 Hz ; largeur impulsion 0,2-0,4 ms) se manifeste par une diminution très précoce et marquée de la force évoquée ainsi que de la force maximale volontaire. Ce phénomène constitue l'un des facteurs limitant l'utilisation de cette technique dans le domaine clinique et sportif. Une série de contractions tétaniques évoquées par électrostimulation provoque essentiellement une diminution de l'excitabilité membranaire (fatigue de haute fréquence), même si des signes physiologiques de fatigue de basse fréquence peuvent apparaître de façon retardée (dommages musculaires). L'ensemble des altérations métaboliques et neuromusculaires induites par l'électrostimulation trouve son explication dans le recrutement spécifique aux contractions évoquées artificiellement. L'importance et l'origine de la fatigue induite par l'électrostimulation à impulsions larges (1 ms), qui est une technique alternative, méritent d'être investiguées.