Fonctions de motilité des polynucléaires du sang humain : locomotion et chimiotactisme dans des systèmes simplifiés. Discussion
Auteurs : MALAWISTA S1, DE BOISFLEURY CHEVANCE A2, BINET J, BOUREL M, DAVID G, LARCAN A, PILET C1Les polynucléaires sanguins utilisent leur membrane cytoplasmique et leur cytoplasme sous-jacent riche en micro-filaments pour assurer leur motilité, c'est-à-dire les fonctions d'adhérence, d'étalement, de mouvements au hasard, de chimiotactisme (mouvement dirigé) et de phagocytose. Toutes ces fonctions sont conservées dans certains fragments cytoplasmiques (cytoplastes) sans noyau, pauvres en granules, venant des polynucléaires. Ainsi, les fonctions de sensibilité, transduction et de conséquences motrices sont conservées sans contrôle du noyau ou d'organelles cellulaires, qui sont restées dans le corps du polynucléaire d'origine. Plus récemment, nous avons commencé à étudier le rôle des cations divalents dans les polynucléaires, qui ont été considérés comme essentiels pour la motilité du polynucléaire en général, et pour la fonction des molécules critiques d'adhésion en particulier, Dans des préparations entre lame et lamelle, sous observation microscopique, l'EDTA (10mM pour chélater les cations divalents) ne modifie ni le mouvement au hasard ni le chimiotactisme, et on observe le même phénomène après anticorps contre les intégrines β2 (CD18) ou d'autres intégrines du polynucléaire. La fonction de motilité du polynucléaire semble profiter du rapprochement de la lame et de la lamelle (« chimneying »). Ainsi, dans des espaces restreints, le polynucléaire peut trouver la force du mouvement, même lorsque les molécules d'adhésion sont inactivées. Nous avons décrit ici des phénomènes qui restent indépendants des intégrines dans certaines conditions expérimentales ou pathologiques.