• Une hypertension chronique préexiste à la grossesse chez environ 2 % des femmes enceintes. Une hypertension gravidique apparaît lors de 4 % à 8 % des grossesses. Quels sont les complications d'une hypertension artérielle pendant la grossesse ? Quels traitements réduisent le risque de complications d'une pression artérielle élevée ? Pour répondre à ces questions nous avons réalisé une synthèse des données d'évaluation, selon la méthode habituelle de Prescrire. • La pression artérielle baisse physiologiquement en début de grossesse. Chez une femme enceinte, la pression artérielle est à mesurer en position assise, avec un brassard à la hauteur du cœur. Elle est considérée élevée si elle est supérieure ou égale à 140/90 mm Hg. À partir de ce seuil, le risque périnatal augmente. À partir du seuil de 160/110 mm Hg, le risque de complication grave augmente. • Dans l'hypertension artérielle gravidique, l'élévation de la pression artérielle est un signe d'une maladie du placenta. Cette maladie a diverses répercussions, notamment une prééclampsie. Une prééclampsie est à suspecter si l'hypertension artérielle est associée à une protéinurie (supérieure à 300 mg par 24 heures). Certains signes cliniques ou biologiques liés à d'autres atteintes maternelles, ou un retard de croissance intra-utérin sont d'autres raisons d'évoquer une prééclampsie. • Une hypertension gravidique apparaît parfois dans le post-partum. • En cas d'hypertension artérielle sévère des femmes enceintes, l'évaluation des antihypertenseurs est limitée à des essais comparant des antihypertenseurs entre eux. On ne sait pas dans quelle mesure ils diminuent le risque de complications cliniques. Leur effet antihypertenseur a été voisin. • Dans l'hypertension artérielle sévère des femmes enceintes, le labétalol est le mieux évalué en termes d'effets indésirables et paraît à privilégier en première intention, en l'absence d'asthme et d'insuffisance cardiaque. La nifédipine est une autre option. L'hydralazine a été ...