NEUROPROTECTION, SCHIZOPHRÉNIE ET ANTIPSYCHOTIQUES: REVUE SYSTÉMATIQUE DE LA LITTÉRATURE
Auteurs : FLORIS M1, DETRAUX J2, GEERTS P1L'objectif de cette revue était d'analyser systématiquement la littérature pour estimer l'avantage pour les patients atteints de schizophrénie de l'utilisation d'antipsychotiques plutôt de première (APG) ou de seconde génération (ASG) au regard de leur effet neuroprotecteur. Une recherche sur le MEDLINE (de 1966 jusqu'à fin janvier 2009) a été réalisée. 218 publications (représentant 227 groupes de données) ont été retenues et groupées dans une des catégories suivantes: les facteurs neurotrophiques, les modifications volumétriques, le stress oxydatif et les processus neurotoxiques. Lorsqu'une seule classe d'antipsychotiques était examinée, 72,5% d'études en faveur des ASG contre 20,7% seulement en faveur des APG ont été trouvées, alors que l'on en retrouve 13,7% seulement en défaveur des ASG contre 60,9% en défaveur des APG. Lorsque ces deux catégories d'antipsychotiques étaient comparées entre elles, 57,1% en faveur des ASG contre 2,4% seulement en faveur des APG ont été trouvées. Il semble donc exister, sur base des données disponibles, un avantage assez net d'action au niveau de la neuroprotection cérébrale en faveur des ASG versus les APG. Cette tendance se retrouve corroborée quel que soit le type de mécanisme examiné.