Quel bilan réaliser chez un sujet âgé présentant un accident vasculaire cérébral ischémique ? : Les accidents vasculaires cérébraux des sujets âgés
Auteurs : ELLIE E1, LAURENT C2L'important recul de l'âge de survenue de l'AVC en France au cours des 20 dernières années, tandis que l'incidence reste stable, conduit à un vieillissement sensible de la population victime d'accidents vasculaires cérébraux (AVC). Déterminer les meilleures modalités d'investigation et de traitement de ces patients dont les AVC ont un pronostic plus sévère, représentera un véritable défi dans un proche avenir. L'âge ne doit pas, à lui seul, être un facteur limitant de l'accès aux différents moyens diagnostiques, dont les résultats conduiront souvent à adapter la thérapeutique, tant en phase aiguë qu'en prévention des récidives. Il faut ainsi privilégier l'accès à l'imagerie par résonance magnétique (IRM) cérébrale, couplée à une angio-IRM ou à d'autres techniques d'exploration des vaisseaux cervicaux et intra-cérébraux (écho-doppler des vaisseaux du cou, angioscanner, doppler transcrânien) plutôt que le simple scanner cérébral sans injection. Les explorations cardiaques incluront une échocardiographie et un monitoring du rythme. Le bilan étiologique sera dominé par la recherche de deux étiologies fréquentes et accessibles à un traitement urgent en prévention des récidives, la sténose athéromateuse de l'artère carotide interne et la fibrillation atriale. Enfin, sur ce terrain fragile, aux comorbidités fréquentes, il conviendra d'évaluer le risque cardiovasculaire global et de rechercher, dès la phase aiguë, les facteurs prédictifs d'une éventuelle dégradation cognitive post-AVC.