Quelle est la place de la thrombolyse chez le sujet âgé ? : Les accidents vasculaires cérébraux des sujets âgés
Auteurs : SAMSON Y1, MUTLU G1, PIRES C1Les essais ayant permis de démontrer l'efficacité de la thrombolyse intraveineuse n'ont inclus que très peu d'octogénaires alors que ces derniers représentent une fraction croissante des patients hospitalisés dans les unités neurovasculaires. Tous les registres publiés montrent que la mortalité postthrombolyse est environ trois fois plus importante chez les octogénaires que chez les sujets plus jeunes et la récupération sans séquelle deux fois moins fréquente, ce qui est également le cas des patients non thrombolysés. Par contre, l'augmentation du risque d'hémorragie symptomatique (HS) n'atteint pas le seuil de significativité statistique. Ces résultats sont retrouvés dans notre série de 457 patients dont 85 étaient octogénaires. Ce registre montre aussi que l'impact de la gravité neurologique sur le pronostic est plus marqué chez les sujets âgés que chez les sujets plus jeunes. De ce fait, chez les octogénaires, le pronostic de la thrombolyse, qui est bon dans les accidents ischémiques cérébraux (AIC) de sévérité modérée (NIHSS < 15), devient franchement catastrophique lorsque le NIHSS initial est supérieur à 23, ce qui pose le problème de la justification de ce traitement dans ce cas de figure.