Suicides, dépression, mal-être ; troubles musculo-squelettiques : les syndromes psychiques et psychosomatiques de souffrance au travail se répandent dramatiquement. Au-delà des conséquences humaines, cette souffrance a également un important coût économique, quelques chiffres : 7,4 millions de jours de travail sont perdus par an en raison des troubles musculo-squelettiques, un tiers des femmes et un quart des hommes souffrent de troubles psychologiques liés à leur travail, 53% des salariés éprouvent du stress dans le cadre de leur emploi. Malgré les avertissements des chercheurs et des soignants, le problème n'a toujours pas été pris en compte à sa juste mesure. Agir efficacement implique de mettre en cause les modes d'organisation du travail et de créer un arsenal législatif dissuasif. Les travailleurs sociaux et soignants souffrent de ne plus pouvoir s'occuper de manière correcte des personnes dont ils ont la charge. L'acte suicidaire sur le lieu de travail ou manifestement en lien avec le travail, doit interpeller les employeurs sur le fonctionnement de leur organisation.