Plusieurs critères interviennent dans l'établissement d'un programme de vaccinations destiné à un voyageur outre-mer. Le premier est administratif et correspond aux exigences du pays d'accueil et à la législation française concernant certaines catégories professionnelles comme les militaires. Les autres servent à évaluer le risque auquel sera exposé le voyageur: situation sanitaire et épidémiologique du pays visité, conditions de séjour, caractéristiques propres du voyageur comme l'âge ou le statut vaccinal antérieur. Le caractère exotique du voyage n'est d'ailleurs pas toujours une condition nécessaire du risque infectieux: certaines maladie relevant d'une vaccination telles que la diphtérie ou l'encéphalite à tiques existent dans plusieurs pays d'Europe. Un voyage est aussi une bonne occasion de mettre à jour les vaccinations d'usage courant en France (tétanos, poliomyélite par exemple...). Pour les voyageurs âgés, de plus en plus nombreux, il est souvent difficile de connaître leur statut immunitaire vis-à-vis de certaines de ces infections: soit ils n'ont jamais été vaccinés mais ont rencontré le germe sauvage dans leur enfance, soit les vaccinations reçues sont très anciennes. Dans les deux cas, on ignore la qualité d'une réponse anamnestique suscitée par des injections de rappel. Enfin, les possibilités de réalisation du calendrier vaccinal d'un voyageur sont souvent limitées par le temps disponible avant le départ.