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Hormones et poids chez la femme : adolescence, grossesse, ménopause, traitement hormonal

Auteurs : FRICKER JDate 1997, Vol 29, pp 87-111Revue : Revue de médecine fonctionnelle
Résumé

Jusqu'à l'âge de cinq ans, la quantité et la localisation du tissu adipeux ne diffèrent guère en fonction du sexe de l'enfant. Puis, la quantité de masse grasse de la petite fille progresse plus vite pour atteindre à la puberté une valeur deux fois supérieure à celle du jeune garçon. Parallèlement, la localisation gynoïde du tissu adipeux, commune jusque-là aux deux sexes, ne s'accentue que chez l'adolescente. Ces particularités persisteront jusqu'à la ménopause. A l'adolescence, la conjonction de profondes modifications hormonales et psychologiques modifie la corpulence ; selon les cas, cela se traduit par une évolution harmonieuse, par la normalisation d'un poids précédemment trop élevé ou trop bas, ou au contraire par l'apparition ou l'accentuation d'une obésité de l'enfant ou d'une maigreur, voire par le début d'une anorexie mentale. La grossesse s'accompagne d'une prise pondérale moyenne de 12 kilos 500. Il serait illusoire et néfaste de conseiller systématiquement, cette évolution à chaque femme : en fonction de la corpulence de départ, la prise pondérale optimale tant pour la croissance du foetus que pour l'évolution du corps maternel, s'échelonne entre 6 et 18 kilos. Le risque de garder du poids d'une maternité est d'autant plus élevé que la prise de poids se situe au cours de la première moitié de la grossesse ; en revanche, les kilos pris dans la seconde moitié profitent surtout au fœtus. Aussi, la surveillance pondérale se doit d'être précoce, notamment en présence de « facteurs de risque pondéral »: surpoids préexistant à la conception, âge supérieur à 35 ans, sédentarité, troubles du comportement alimentaire, antécédent de prise de poids majeure pendant une grossesse précédente chez la patiente ou une de ses proches parentes, absence prévisionnelle d'allaitement. Les conseils nutritionnels devront être à la fois précoces, pour être efficaces, et mesurés, afin de ne pas nuire au développement du fœtus. La ménopause se caractérise par une prise de poids et par une délocalisation du tissu adipeux de la périphérie vers l'abdomen. Comme au cours de l'adolescence ou de la grossesse, la moyenne de la prise pondérale (500 g par an) cache de grandes variations interindividuelles. Chez une femme sur trois, la contraception hormonale augmente le poids d'une moyenne de six kilos. Le risque augmente lorsque le progestatif est un norstéroïde, mais diminue en cas de pilule faiblement dosée. Quel que soit le choix retenu, la variabilité interindividuelle est élevée. Il en est de même lors de la mise en route du traitement hormonal substitutif de la ménopause (THS); certaines femmes sont à risque malgré une prise pondérale moyenne sous THS proche de zéro. A l'occasion de chacune de ces périodes de changement hormonal, les conseils nutritionnels du médecin ainsi que son approche psychologique doivent permettre à la femme de mieux gérer son poids. Cette attitude sera également bénéfique dans des situations comparables telles qu'une hystérectomie ou une séparation.

Mot-clés auteurs
Adolescent; Article synthèse; Etat nutritionnel; Femelle; Gestation; Hormone stéroïde sexuelle; Ménopause; Oestroprogestatif; Poids corporel; Régulation hormonale; Tissu adipeux; Traitement substitutif; Trouble comportement alimentaire;
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
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FRICKER J. Hormones et poids chez la femme : adolescence, grossesse, ménopause, traitement hormonal. Revue de médecine fonctionnelle. 1997;29:87-111.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 13/08/2017.


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