Grossesse et épilepsie : suivi de la grossesse, accouchement et soins du nouveau-né
Auteurs : BEDNAREK N1, THIRIAUX A2, BORY J3Une grossesse peut être envisagée chez une jeune femme épileptique en âge de procréer sous couvert d'une complète information préalable. La planification de la grossesse notamment avec une réévaluation de l'épilepsie et de son traitement reste primordiale afin d'éviter les effets tératogènes et les risques de crises convulsives maternelles délétères pour le foetus. Éviter les antiépileptiques (AE) connus pour leurs risques tératogènes (en particulier le valproate de sodium) ou au moins en diminuer les posologies et prescrire des folates en période périconceptionnelle en association avec un ajustement du suivi échographique obstétrical permettent, à l'heure actuelle, de réduire considérablement le risque de malformation majeure à la naissance. La prescription de vitamine K systématique à partir de la 36e semaine de grossesse peut être envisagée mais pourrait être inutile, du fait d'un risque hémorragique néonatal estimé faible par les différentes études et méta-analyses récentes. L'accueil du nouveau-né en salle de travail aura pour objectif de dépister les malformations mineures, de s'assurer de la bonne prise de la vitamine K, d'initier un dépistage d'un éventuel sevrage médicamenteux survenant en moyenne dans les 72 heures après la naissance.