Décrit pour la première fois en 1981 aux Etats-Unis, identifié en 1983 par l'équipe du Pr Montagnier, le virus de l'immunodéficience humaine, dit VIH, est resté sans traitement capable d'empêcher la maladie vers le stade de sida jusqu'en 1997. Aujourd'hui, la diversité des molécules antivirales permet un allongement de la vie des patients mais au prix d'effets secondaires importants. Dès l'annonce du diagnostic, le rôle infirmier est essentiel pour comprendre la souffrance du malade souvent muré dans le silence. Au cours du suivi, les consultations d'éducation thérapeutique personnalisée permettent d'intervenir au niveau de l'observance des thérapeutiques, au niveau du dépistage des complications ainsi qu'au niveau de la prévention de la transmission virale. En France, la principale voie de contamination reste sexuelle, les stratégies prophylactiques de la transmission materno-foetale permettant d'épargner plus de 9 enfants sur 10. Au niveau professionnel, le risque de séroconversion est surtout présent lors du rangement ou de l'élimination du matériel contaminé. Depuis une dizaine d'années, les populations immigrées représentent une part croissante des personnes atteintes en France. Des associations pluridisciplinaires leur proposent un accompagnement global. Atteignant des sujets souvent jeunes, le sida marque avec force l'intrication étroite entre le palliatif et le curatif, avec pour objectif premier celui de la qualité de vie empreinte d'humanité.