Bilan des prises en charge thérapeutiques d'un prolapsus utérin
Auteurs : DE TAYRAC R1, WAGNER L2, MATHE M1, COSTA P2, MARES P1Le prolapsus utérin (hystéroptose) correspond à la descente de l'utérus dans la cavité vaginale puis à l'extérieur de l'orifice vulvaire. Cette pathologie fréquente est principalement due à la défaillance du système de suspension utérine par les ligaments utérosacrés. La recherche d'une pathologie utérine ou cervicale associée doit être systématique (échographie, frottis), ainsi que la recherche d'un autre trouble de la statique pelvienne au niveau de l'étage antérieur (cystocèle) ou postérieur (rectocèle). Le bilan des fonctions vésicosphinctérienne et anorectale, et notamment la recherche d'une incontinence urinaire ou anale, doit également être réalisé avant traitement. L'utilisation d'un pessaire doit être proposée avant la chirurgie, y compris chez les femmes jeunes, en raison de son efficacité relative et de son innocuité. Le traitement chirurgical est le traitement de référence du prolapsus utérin, mais il n'est indiqué que pour les prolapsus symptomatiques. La promontofixation reste actuellement le gold standard de la chirurgie réparatrice du prolapsus utérin. La promontofixation est plus efficace et entraînerait moins de dyspareunies que la sacrospinofixation par voie vaginale (intervention de Richter). L'abord cœlioscopique donne des résultats comparables à l'abord par laparotomie et représente actuellement la technique de choix. Chez les femmes âgées, la chirurgie vaginale présente des avantages incontestables, et la sacrospinofixation est alors la technique de référence. La réalisation d'une hystérectomie associée à la suspension du fond vaginal n'apporte pas de bénéfice en termes de correction du trouble de la statique pelvienne par rapport à la sacrospinofixation avec conservation utérine (intervention de Richardson). La sacropexie infracoccygienne (technique « IVS postérieur ») est aussi efficace que la sacrospinofixation à moyen terme, avec une réduction des douleurs postopératoires précoces et du taux de récidive de cystocèle.