Le virus de l’hépatite B (VHB) est la cause la plus fréquente des maladies chroniques du foie à l’échelon mondial et, logiquement, les hépatopathies chroniques dues au VHB devraient constituer une indication fréquente de transplantation hépatique. Toutefois, dès 1983, il est devenu manifeste que la réinfection du greffon hépatique par le VHB pouvait être rapidement à l’origine de lésions sévères, responsables d’une morbidité et d’une mortalité propres à cette indication par perte du greffon. En situation de pénurie d’organes, il est donc apparu nécessaire de codifier les indications de transplantation hépatique lors d’une infection par le VHB. La sélection des candidats à la transplantation hépatique pour hépatopathie B a eu pour conséquences l’amélioration des résultats de la transplantation hépatique dans cette indication mais aussi l’impossibilité, pour certains malades souvent jeunes et potentiellement bons candidats à la greffe, d’accéder à ce traitement. Ainsi en 1996, seuls 6,4 % des candidats à la transplantation hépatique en France (48/750) l’étaient pour cirrhose virale B [1]. L’objet de cet article est de faire le point sur les problèmes posés par la transplantation hépatique en cas d’infection par le VHB, les moyens actuellement employés pour aborder ces problèmes et les perpectives offertes par les récents progrès effectués dans le domaine du traitement de l’infection virale B.