L’infection virale B pose, du fait de son évolution potentielle vers la cirrhose et le carcinome hépatocellulaire, un problème majeur de santé publique, particulièrement dans les pays en développement qui constituent souvent des zones de haute endémie pour cette infection. Ceci rend nécessaire l’intensification et la généralisation de la vaccination.L’histoire naturelle de l’hépatite B est donc caractérisée par la diversité des profils clinico-virologiques allant du portage sain à la cirrhose compliquée de carcinome hépatocellulaire. Environ 20 % des porteurs chroniques de l’antigène HBs évolueront vers la cirrhose, avec alors une incidence annuelle du carcinome hépatocellulaire de l’ordre de 3 à 5 %. A côté des facteurs épidémiologiques, les principaux paramètres modifiant l’histoire naturelle de l’infection B sont l’immunosuppression et la co-infection par le VHD. Son évolution peut être marquée par des modifications parfois bruyantes de la réplication virale favorisées par des arrêts spontanés de la multiplication virale, des réactivations ou des surinfections, notamment delta. Cette diversité rend compte de la physiopathogénie de cette infection résultant de l’interaction hôte/virus mais aussi de la complexité de ce virus (intégration, mutations, réplication résiduelle).Une nouvelle page de l’histoire de cette infection est en train de s’ouvrir avec l’avènement de nouvelles thérapeutiques antivirale [68] (lamivudine, famcyclovir) mais, déjà, le VHB nous rappelle sa complexité avec, en particulier, l’émergence de mutants d’échappement.