Objectif: Décrire en situation observationnelle l'évolution des symptômes de l'hyperactivité vésicale (HV) et de la gêne qu'ils induisent sous l'effet d'un traitement médical par solifénacine et d'un programme personnalisé d'accompagnement des traitements de l'HV « Vésiguide ». Méthodes: Il s'agit d'une étude pharmacoépidémiologique observationnelle prospective ayant porté sur 487 patientes (âge moyen: 57 ans) conduite durant 12 semaines sur une cohorte de patientes qui présente un syndrome clinique d'hyperactivité vésicale avec ou sans incontinence urinaire. Les patientes étaient traitées par l'association d'un traitement anticholinergique par solifénacine et d'un programme d'accompagnement comportant un livret de suivi quotidien. Ont été exclues les patientes souffrant de pathologies neurologiques ou d'incontinence urinaire mixte avec pré-dominance de l'incontinence à l'effort. Résultats: Quatre cent quatre-vingt-sept patientes ont été incluses dans l'étude, et 423 patientes (86,9 %) ont été revues, 348 (82,3 %) ont retourné leur autoquestionnaire à la 12^e semaine. Les 423 patientes suivies dans l'étude étaient âgées de 57 ans en moyenne et présentaient une HV depuis cinq ans. Le pourcentage de patients présentant plus de sept mictions par jour est passé de 89,5 à 28,8 % (p < 0,0001), plus d'une miction par nuit de 69,0 à 31,7 % (p < 0,0001), les deux à la fois de 58,5 à 17,0 % (p < 0,0001), tandis que les urgenturies avec fuites ont chuté de 67,9 à 24,5 % (p < 0,0001). Le nombre de mictions par jour a diminué de 9 ± 4 à 7 ± 3 (p < 0,0001), le nombre d'épisode d'incontinence diurne de 3 ± 3 à 1 ± 2 (p < 0,0001), le nombre de mictions nocturnes de 3 ± 2 à 1 ± 1 (p < 0,0001). L'intensité de la gêne éprouvée évaluée sur une EVA de 0 à 100 mm a diminué de 60,3 à 32,7 % (p < 0,0001). Le score de qualité de vie Ditrovie passe de 28,7 ± 8,3 à 20,2 ± 8,5, soit une amélioration de 28 %. Parmi les patientes exerçant une activité professionnelle, le pourcentage de femmes déclarant n'éprouver aucune gêne dans leur vie professionnelle du fait de leur HV a crû de 14,2 % à 63,3 % (p < 0,0001). Conclusion: L'association d'un traitement par solifénacine et d'un programme personnalisé d'accompagnement des traitements de l'HV « Vésiguide » suscite une diminution très importante de la symptomatologie de l'HV, de la gêne qu'elle induit dans la vie quotidienne et de son retentissement professionnel, avec pour conséquence une augmentation importante de la qualité de vie des femmes.