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Néphrose cortico-résistante familiale : Une nouvelle entité de syndrome néphrotique héréditaire

Auteurs : FUCHSHUBER A1, ANTIGNAC C1, JEAN G1, GRIBOUVAL O1, GUBLER M1, BROYER M1, NIAUDET P1
Affiliations : 1Service de Pédiatrie Néphrologique, INSERM U423, Hôpital Necker - Enfants Malades, 149, rue de Sèvres, 75743 PARIS, France
Date 1997, Vol 44, Num 10, pp 653-659Revue : Annales de pédiatrie
Résumé

La pathogénie de la néphrose n'est pas connue mais de nombreux arguments plaident en faveur d'une anomalie des lymphocytes T qui produiraient une lymphokine capable de modifier la charge anionique de la membrane basale glomérulaire. Ce mécanisme n'est vraisemblablement pas impliqué dans une entité particulière de néphrose cortico-résistante familiale que nous avons identifiée et qui pourrait être liée à une anomalie primitive de composition de la membrane basale glomérulaire. La survenue de plusieurs cas dans la même fratrie, en particulier dans les familles où existe une consanguinité, avec une fréquence identique chez les garçons et chez les filles plaide en faveur d'une transmission autosomique récessive. Dix familles multiplex originaires d'Europe et d'Afrique du Nord ont été étudiées. Les 25 enfants atteints ont été sélectionnés en fonction des critères suivants: début précoce avant l'âge de 3 ans, mais absence de protéinurie à la naissance, évolution vers l'insuffisance rénale terminale, absence de récidive après transplantation rénale. La biopsie rénale montrait une hyalinose segmentaire et focale ou des lésions glomérulaires minimes. Des études de liaison ont été effectuées par PCR avec des marqueurs microsatellites repérants des locus répartis sur les 22 autosomes. Dans un premier temps, nous avons pu exclure une liaison entre le gène de cette maladie et plusieurs gènes candidats codant pour des composants de la membrane basale glomérulaire (chaînes alpha 1 et alpha 4 du collagène de type IV, protéoglycane à héparan sulfate), de même qu'une liaison avec le gène du syndrome néphrotique congénital de type finlandais. Nous avons par contre trouvé une liaison avec le marqueur D1S212 sur le bras long du chromosome 1 avec un lod score de 6,04, permettant de localiser le gène de la maladie dans la région lq25-lq31. L'absence de liaison à cette région dans une des familles témoigne d'une hétérogénéité génétique. Ces résultats confirment l'existence d'une entité distincte de néphrose cortico-résistante, de transmission autosomique récessive, pouvant être impliquée dans des formes sporadiques de la maladie.

Mot-clés auteurs
Corticostéroïde; Déterminisme génétique; Etude familiale; Forme clinique; Gène; Génotype; Homme; Maladie héréditaire; Néphrotique syndrome; Résistance traitement;
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
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FUCHSHUBER A, ANTIGNAC C, JEAN G, GRIBOUVAL O, GUBLER M C, BROYER M, NIAUDET P. Néphrose cortico-résistante familiale : Une nouvelle entité de syndrome néphrotique héréditaire. Ann Pediatr (Paris). 1997;44(10):653-659.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 23/08/2017.


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