Bonnes pratiques d’administration des anticorps monoclonaux
Auteurs : DUPONT C1, MADELAINE-CHAMBRIN I1, FAURE P1Aucune recommandation officielle concernant les bonnes pratiques d'administration des anticorps monoclonaux (AcMo) n'existe à l'heure actuelle. Ces AcMo se révèlent avoir tous des modes d'administration différents. Nous avons recensé tous les AcMo ayant une AMM en France et ceux utilisés sous ATU et en essai clinique à l'hôpital Saint-Louis (AP-HP, Paris). Dans le but d'harmoniser les pratiques et les dispositifs médicaux associés, nous avons analysé les associations entre leur mode d'administration et la nécessité d'un filtre, la voie d'administration, la durée de perfusion, l'existence ou non d'une prémédication, la nature de chaque anticorps: chimérique ou humanisé, et leur forme galénique. Plusieurs constats ont été faits. Les premiers AcMo commercialisés sont tous administrés par voie intraveineuse. Les plus récents, moins immunogènes car humains et non chimériques, peuvent être administrés par voie sous-cutanée. Concernant la tolérance (évaluée par la nécessité d'une prémédication), une forte tendance est à noter: les AcMo chimériques nécessitent plus de prémédication que les AcMo humanisés ou humains. En revanche, nous n'avons trouvé aucune relation entre la nécessité d'un filtre avant administration et la galénique ou le type d'AcMo. De plus, la taille du filtre préconisée est différente pour chacun des AcMo. Il est à noter qu'il n'existe à l'heure actuelle aucune recommandation officielle à laquelle les laboratoires pourraient se référer pour harmoniser leurs pratiques et donc les nôtres. Il est essentiel que les autorités compétentes établissent des règles de bonnes pratiques d'administration pour cette classe de médicaments en pleine expansion.