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Hyperéosinophilies et biologie moléculaire : un nouveau visage pour un syndrome hétérogène ?

Auteurs : ROCHE-LESTIENNE C1, KAHN J2, PREUDHOMME C1
Affiliations : 1Laboratoire de génétique médicale, Hôpital Jeanne de Flandre, CHRU, Lille, France2Service de médecine interne, Hôpital Foch, Suresnes, France
Date 2008 Novembre 1, Vol 14, Num 6, pp 442-451Revue : HématologieDOI : 10.1684/hma.2008.0295
Revue
Résumé

L'origine d'une hyperéosinophilie (HE) chronique peut être multiple, et les premiers critères de classification proposés en 1975 par Chusid et al. se révèlent aujourd'hui insuffisants. En effet, les récentes données concernant la physiopathologie, la cytogénétique et les mécanismes moléculaires qui y sont associés permettent maintenant d'identifier des sous-groupes jusqu'ici classés comme des syndromes hyperéosinophiliques (SHE) inexpliqués. La caractérisation de SHE d'origine myéloproliférative dépendant de l'activation d'une tyrosine kinase (comme les récepteurs des PDGF A et B ou du FGF-1, ou de la protéine JAK2) a radicalement changé la prise en charge de ces nouvellement nommées « leucémies chroniques à éosinophilies », notamment à l'ère des inhibiteurs de tyrosine kinase. De même, l'identification d'anomalies cytogénétiques récurrentes (comme des délétions partielles des régions chromosomiques 6q ou 10p), la caractérisation d'une population T sécrétrice d'IL5 de phénotype aberrant CD3-CD4+, et d'une clonalité des réarrangements des régions variables des gènes du TCR, permettent de préciser un sous-groupe de patients SHE lymphoïdes dont le risque d'évolution en lymphome est accru, et pour lesquels l'utilisation d'un anticorps monoclonal anti-IL5 (le mépolizumab( montre un bénéfice important. Ainsi, les derniers acquis concernant la physiopathogénie de certaines SHE - en ayant des conséquences sur le diagnostic, la prise en charge, et le suivi des patients - ont modifié la perception de ce syndrome hétérogène, et font l'objet de cet article de synthèse.

Mot-clés auteurs
Biologie moléculaire; Homme; Hématologie; Pathogénie; Syndrome hyperéosinophilique;
 Source : John Libbey Eurotext
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
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Citer cet article
ROCHE-LESTIENNE C, KAHN J, PREUDHOMME C. Hyperéosinophilies et biologie moléculaire : un nouveau visage pour un syndrome hétérogène ?. Hématologie. 2008 Nov 1;14(6):442-451.
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Dernière date de mise à jour : 20/06/2018.


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