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Quelle est la PLACE de la MÉTHODE ASVAL en 2008 ? : La phlébologie à l'épreuve des faits. le traitement des télangiectasies et des varives primitives

Auteurs : PITTALUGA P1, CHASTANET S1, REA B2, BARBE R2
Affiliations : 1Riviera Veine Institut 10, avenue de Villeneuve, 06800 Cagnes-Sur-Mer, France2Clinique Charcot 49, rue du Commandant Charcot, 69110 Sainte-Foy-Les-Lyon, France
Date 2008, Vol 61, Num 4, pp 401-408Revue : Phlébologie
Résumé

Introduction : Depuis quelques années un nouveau concept physiopathologique de l'insuffisance veineuse superficielle (IVS) décrit une évolution ascendante ou multi-focale depuis les collatérales vers les veines saphènes (VS), conduisant à un traitement dont l'objectif est l'ablation du réservoir variqueux (RV) et non l'ablation de la VS. L'ablation du RV avec préservation d'une VS refluante a été décrite sous l'acronyme ASVAL (Ablation Sélective des Varices sous Anesthésie Locale). Nous rapportons les résultats à moyen terme de la méthode ASVAL, permettant de dégager la place de cette approche au sein de l'arsenal thérapeutique actuellement disponible pour le traitement des varices. Matériel et Méthode: Étude rétrospective d'une cohorte de patients traités pour des varices par phlébectomie avec conservation d'une VS refluante (méthode ASVAL) entre mai 2003 et juillet 2004. L'évaluation du RV a été déterminée par le nombre de zones traitées (NZT) sur un membre inférieur (MI), chaque Ml ayant été divisé en 32 zones. Les données cliniques et hémodynamiques des contrôles successifs (6 mois, 1 an puis 1 fois par an) ont été étudiées: l'évolution du reflux saphène ainsi que l'évolution des signes et des symptômes a été revue. Les facteurs prédictifs (FP) de persistance du reflux de la VS, d'absence d'amélioration clinique et de récidive variqueuse postopératoire ont été recherchés. Résultats : Au total, 303 MI ont été opérés chez 221 patients (55 hommes et 166 femmes) d'un âge moyen de 52,7 ans (20 à 93 ans). La classification CEAP de la cohorte était la suivante : C0 ou Cl : 0 % ; C2 : 85,8 % ; C3 : 5,3 % ; C4 : 8,9 % ; C5 ou C6 : 0%. La présence de symptômes était notée dans 66,3 % des cas. Tous les MI opérés présentaient en préopératoire un reflux de la VS supérieur à 1 seconde : veine grande saphène (VGS) : 88,1 % ; veine petite saphène (VPS) : 11,9 %. Le NZT était de 6,05 en moyenne (2 à 10). Le suivi moyen de cette cohorte de patients a été de 32,4 mois (3 à 48 mois ; médiane 35,4 mois). Il existait une abolition du reflux saphène dans 67,8 %, 68,1 %, 66,3%, 67,2 % et 67,7 % à respectivement 6 mois, 1,2,3 et 4 ans de suivi. L'amélioration ou la disparition des symptômes étaient de 84,4%, 82,3 %, 83,9 % et 89,2 % et le bénéfice esthétique de 91,9%, 91 %, 90,7 % et 91,9 % à chaque contrôle annuel jusqu'à 4 ans. Le taux de récidive variqueuse à 1, 2, 3 et 4 ans était de 1,2 %, 5,9 %, 10,9 % et 19,4 %. Il existait une récidive variqueuse sans reflux saphène persistant ou récidivant dans 17 cas sur 24. Dix gestes secondaires ont été réalisés : 3 fois pour supprimer la VS secondairement (1 sclérothérapie échoguidée et 2 strippings) et 7 fois pour traiter à nouveau le réservoir variqueux de façon isolée (7 phlébectomies). L'existence préopératoire d'un reflux de la VS atteignant la malléole et un NZT < 4 étaient des FP de persistance du reflux de la VS. Un NZT < 4 était un FP d'absence d'amélioration des symptômes. Un NZT > 7 était un FP de récidive variqueuse. Conclusion: L'ablation du RV avec conservation de la VS refluante est efficace à moyen terme pour le traitement des signes et des symptômes de l'IVS et conduit à l'abolition du reflux de la VS dans plus de 2/3 des cas. Ainsi, en dehors des stades très évolués ou, à l'inverse, en présence de varices limitées, la méthode ASVAL doit être le traitement de première intention de la majorité des cas de varices avec reflux saphène en raison de son approche technique mini-invasive, de sa stratégie centrée sur le RV et de la préservation du capital saphène. L'étendue de l'ablation du RV est le déterminant essentiel de l'efficacité hémodynamique et clinique de cette approche chirurgicale conservatrice.

Mot-clés auteurs
Chirurgie; Insuffisance veineuse; Pathologie de l'appareil circulatoire; Pathologie des veines; Technique; Traitement; Varice;
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
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PITTALUGA P, CHASTANET S, REA B, BARBE R. Quelle est la PLACE de la MÉTHODE ASVAL en 2008 ? : La phlébologie à l'épreuve des faits. le traitement des télangiectasies et des varives primitives. Phlebologie. 2008;61(4):401-408.
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Dernière date de mise à jour : 11/10/2018.


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