Comme on le sait, la Suisse est très en retard dans l'utilisation des dossiers électroniques de patients au cabinet médical. Comme les cabinets ambulatoires ne sont pas raccordés au flux d'information et que cette lacune exerce à son tour une influence sur le rôle qu'ils doivent jouer, cette situation peut devenir problématique. Les résultats de notre dernière enquête montrent que seuls environ 11% des médecins établis en cabinet privé ont passé entièrement à la documentation électronique. Mais le constat le plus significatif de cette étude est que deux tiers des médecins interrogés n'envisagent clairement pas un tel transfert dans les trois prochaines années. Ce retard est dû essentiellement à l'absence de standards pour les dossiers électroniques de patients. Cette situation empêche, en effet, l'échange et la migration des données et entrave massivement tout changement de fournisseurs de prestations. En lançant une feuille de route (road map) pour les dossiers électroniques de patients, nous nous engageons dans une voie pragmatique pour animer la discussion et esquisser des solutions réalisables. Comme de nombreux médecins sont dépassés par la question de savoir quels sont les critères à prendre en compte pour évaluer un logiciel, nous présentons ci-après les exigences minimales posées à un système pour être conforme au cabinet médical. Lorsqu'un produit remplit ces exigences dans le cadre d'un test neutre, il obtient le label du groupe de travail SGAM/SSMG. Informatics. En outre, les médecins praticiens ont à leur disposition des listes de contrôle pour évaluer les produits et des ateliers pour planifier le passage de leur cabinet à une entreprise libérée de la paperasserie. [R.A.].