GROUPES HUMAINS ET EVOLUTION BIOLOGIQUE
Auteurs : SWYNGHEDAUW B1« Rien en biologie n'a de sens en dehors de l'évolution » (Dobzhansky). Les récents développements en matière de biométrie ont avivé la tendance des sociétés humaines à vouloir se scinder en groupes distincts et à le faire au nom de la génétique. D'un point de vue biologique, il n'existe pas de sous-espèces (synonyme de race) d'Homo sapiens. Les premiers hommes sont nés en Afrique. Ils y ont vécu 100.000 ans environ sans contacts avec le reste du monde en se diversifiant sur un plan génétique. Ce n'est qu'après cette date que ce sont produites les premières migrations à travers l'isthme de Suez. La diversité génétique (FST) est donc deux fois plus élevée chez les Africains que chez les Eurasiens. On peut regrouper les humains en catégories. (1) Selon le sexe sur des critères phénotypiques mais aussi sociologiques et génétiques (amélogénine). (2) Les isolats transnationaux (Lemba, Roms, Finlandais, la diaspora juive, la traite négrière, le pays basque) résultent de pratiques endogames et sont associés à des « héritages » spécifiques en termes de maladies monogéniques. (3) II existe des marqueurs génétiques de l'origine géographique, ils sont soit anonymes, soit liés à des maladies génétiques, et n'ont de valeur que moyenne. (4) La couleur de peau qui est un trait multigénique ne permet pas une classification. La notion de « race humaine » est, de façon inhérente, imprécise et ne fait que refléter pour un pays donné, à une époque donnée, l'état de la société. Le concept de « races humaines » n'est bâti que sur des critères socioéconomiques. « Race» ne fait probablement que qualifier l'AUTRE.