Les organophosphorés, utilisés à large échelle dans la composition de pesticides, sont connus pour leur neurotoxicité aiguë et retardée. Nous exposons le cas d'une patiente qui s'est intoxiquée volontairement par un pesticide organophosphoré et qui a développé au décours un syndrome cholinergique aigu et une neuropathie retardée. Vingt-cinq ans après son intoxication, alors qu'elle était stable sur le plan neurologique, elle a présenté une nouvelle dégradation de ses capacités motrices sans autre étiologie retrouvée. Nous rappelons à travers ce cas clinique les différentes lésions neurologiques des organophosphorés et discutons de cette dégradation tardive secondaire.