• Les malades dialysés sont à haut risque de contracter une hépatite B. Les vaccins hépatite B classiques sont peu immunogènes chez les patients insuffisants rénaux sévères, ce qui conduit soit à doubler la dose à chaque séance vaccinale, soit à multiplier les séances vaccinales. • Fendrix° est un vaccin hépatite B, avec adjuvant AS04C. Mi-2008, il est commercialisé dans une dizaine de pays européens, mais pas en France. On ne dispose pas d'essai comparatif avec des critères d'évaluation cliniques de ce vaccin, mais seulement d'une étude d'immunogénicité avec recueil systématique des effets indésirables. • Cette étude a comparé chez 165 patients de plus de 15 ans en insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine ≤ 30 ml/min), dialysés ou non, une dose de vaccin hépatite B avec adjuvant, versus une dose double du vaccin Engerix B° lors de chaque séance vaccinale (40 μg d'antigènes de surface). 3 mois après le début de la vaccination, la proportion de patients ayant des taux d'anticorps considérés comme protecteurs (au moins 10 mUI/ml) a été statistiquement plus élevée dans le groupe adjuvant: 74,4 % versus 52,4 %. Mais 7 mois après le début de la vaccination, environ 90 % des patients ont eu des taux d'anticorps considérés comme protecteurs, sans différence entre les groupes. • 109 de ces patients ont été suivis durant 3 ans. La durée du maintien de l'immunité a été plus longue dans le groupe adjuvant (72,9 % versus 52 % d'immunisés). • 41 % des séances vaccinales par le vaccin avec adjuvant ont été suivies d'une douleur locale versus 13 % avec Engerix°. D'autres études évaluant un vaccin avec l'adjuvant AS04C (vaccin papillomavirus) montrent aussi que les réactions locales, dont la douleur, sont plus fréquentes avec l'adjuvant. • En pratique, le seul avantage du vaccin hépatite B avec adjuvant est l'acquisition d'une immunité un peu plus rapide et un allongement modéré du délai des rappels.