Bilan diagnostique du RGO : modalités en vue d'optimiser la chirurgie anti-reflux
Auteurs : FUCHS K1, BREITHAUPT W1Dans les pays occidentaux, le recours au traitement anti-reflux par chirurgie mini-invasive, a triplé au cours de ces 15 dernières années. Une telle progression n'a été possible que par une mise au point diagnostique efficace du reflux gastro-oesophagien (RGO) garante de la réussite du geste chirurgical. Le bilan pré-opératoire des patients doit prendre en compte les résultats de l'investigation endoscopique de même que les mécanismes physiopathologiques impliqués dans le reflux. Sur le plan anatomique, le RGO comprend 3 sous-groupes: le reflux non érosif, l'oesophagite érosive et l'oesophage de Barrett, ce dernier retenant toute l'attention en raison de son association à un risque d'adénocarcinome du cardia et de l'oesophage. Après chirurgie anti-reflux, le risque ultérieur de dégénérescence ne diffère pas significativement de celui des patients traités par IPP. Le consensus concernant les tests physiopathologiques d'évaluation du RGO est le suivant qu'il y ait eu un geste chirurgical préalable ou non : pH-métrie de 24 h, manométrie oesophagienne, bilimétrie, et étude de la vidange gastrique par scintigraphie. L'impédancemétrie de même que la radiologie sont également contributives dans l'évaluation d'un oesophage court ou d'une volumineuse hernie hiatale. Enfin, le statut psychologique du patient est un facteur à prendre également en compte pour garantir le succès chirurgical.