Faut-il des aliments enrichis en fer pour tous les nourrissons ?
Auteurs : TURCK D1Le lait de femme et le lait de vache contiennent des quantités de fer de l'ordre de 0,5-1 mg/1. L'absorption intestinale du fer du lait de femme est très élevée, de l'ordre de 50 %, alors que 5 à 10 % du fer du lait de vache sont absorbés. Une étude européenne a montré chez les nourrissons d'un an une prévalence du déficit en fer de 7,2 % et d'anémie par carence en fer de 2,3 %. L'introduction précoce du lait de vache constituait le principal facteur négatif sur le statut martial. Les troubles du comportement, l'anorexie et la diminution de la capacité à l'effort, et une augmentation modérée de la prévalence des infections ORL, respiratoires et digestives sont observés en cas de carence en fer. Plusieurs études suggèrent le retentissement de l'anémie ferriprive sur le développement psychomoteur, alors que l'effet du déficit en fer est controversé. Les principales recommandations sont : promouvoir l'allaitement maternel ; utiliser des préparations de suite (laits 2e âge) enrichies en fer ; proscrire le lait de vache pendant au moins la 1re année, et utiliser dans l'idéal jusqu'à 2-3 ans une préparation pour enfants en bas âge, supplémentée en fer ; diversifier l'alimentation avec des aliments naturellement riches en fer.