• Le traitement médicamenteux de première ligne du diabète de type 2 est la metformine ou le glibenclamide, seuls antidiabétiques oraux à avoir une efficacité démontrée sur des critères de morbimortalité. En cas d'effet insuffisant, on peut soit les associer, soit ajouter de l'insuline, soit renoncer à un contrôle strict de la glycémie. • La vildagliptine est le second inhibiteur de la dipeptidyl dipeptidase 4 autorisé dans l'Union européenne, quelques mois après la sitagliptine. • La vildagliptine n'a pas été évaluée sur des critères de morbimortalité. Une méta-analyse de 9 essais comparatifs d'une durée de 12 semaines à 24 semaines, sur un total de 1 786 patients a montré que la baisse du taux d'HbA1c avec la vildagliptine est de 0,73 % par rapport au placebo. C'est quasi identique à ce qui a été constaté avec la sitagliptine. • Dans un essai chez 780 patients traités durant un an, en double aveugle, l'effet de la vildagliptine sur le taux d'HbA1c a été statistiquement inférieur à celui de la metformine: -1 % versus -1,4 %. • L'association vildagliptine + metformine n'a pas été comparée à d'autres associations d'hypoglycémiants. • Les effets indésirables connus de la vildagliptine à court et moyen termes sont des infections et des céphalées comme avec la sitagliptine. Il s'y ajoute des troubles de la conduction auriculoventriculaire, des oedèmes, et des troubles hépatiques. Un risque éventuel d'ulcérations cutanées est à craindre. On ne sait pas ce qu'il en est de l'immunodépression à long terme. • En pratique, la balance bénéfices-risques de la vildagliptine est encore moins favorable que celle de la sitagliptine. Pour traiter les diabétiques de type 2, mieux vaut en rester à la metformine et au glibenclamide, seuls ou associés et, si besoin l'insuline.