Hépatite alcoolique sévère : réponse aux corticoïdes et perspectives thérapeutiques : Traitement des complications aiguës et perspectives thérapeutiques
Auteurs : MATHURIN P1> Les formes sévères d'hépatite alcoolique aiguë sont définies par un indice de Maddrey > 32. Il est maintenant démontré que la corticothérapie améliore la survie à court terme de ces formes sévères. > Cependant, cet effet bénéfique s'estompe à distance de l'épisode aigu et, à 2 ans, il n'y a plus de différence de survie entre les patients traités par corticoïdes et ceux qui ne le sont pas. À moyen et long terme, il est donc toujours crucial d'obtenir l'abstinence alcoolique pour améliorer le pronostic. > Environ 25 % des hépatites alcooliques sévères sont résistantes aux corticoïdes. Elles peuvent être identifiées précocement par l'absence de diminution de la bilirubinémie à J7 ou, mieux, par un score de Lille > 0,45 à J7. La corticothérapie doit alors être interrompue. > Dans ces formes résistantes aux corticoïdes, la mortalité est d'environ 80% à 6 mois. En l'absence d'alternative thérapeutique, le bénéfice de la transplantation hépatique dans un sous-groupe sélectionné sur des critères cliniques, sociologiques et psychiatriques préalablement définis mériterait d'être évalué.