L'histoire des universités de médecine montre, si l'on s'en tient au continent européen, l'importance de l'Italie et de la France. Elles naissent après l'an mille et se substituent progressivement au compagnonnage non sanctionné et à la fréquentation d'hommes de l'art. Protégées par les Papes, rois, empereurs, ou par les villes, trois éléments dominent. Le lien avec la recherche et les publications, manuscrites jusqu'au milieu du XVe siècle, est patent. Les écoles les plus prestigieuses sont les écoles où furent faites les plus grandes découvertes : anatomie pour les écoles italiennes, clinique, physiologie, voire physiopathologie, pour les facultés françaises. Embryonnaires dans leurs premiers siècles d'existence, ces écoles se doteront progressivement de locaux et de statuts professionnels. Mais c'est surtout la reconnaissance de leurs diplômes et l'exclusivité de la pratique conférée de leurs titulaires qui est l'élément majeur de leur développement.