Les affections psychiatriques sévères sont rares chez les pilotes. Elles sont incompatibles avec le métier de navigant en raison notamment de leurs manifestations cognitives, psychomotrices ou comportementales (risque suicidaire en particulier). Lorsqu'elles sont dépistées à l'admission, ces affections impliquent une décision d'inaptitude. Des affections psychiatriques se déclarent parfois en cours de carrière. Après traitement, certaines sont durablement consolidées. A partir de quand les navigants peuvent-ils reprendre les vols? Trois paramètres sont à prendre en considération: l'activité aéronautique ne doit pas comporter de risque décelable pour l'état de santé (pas de risque de récidive de l'affection psychiatrique), ou alors le navigant doit accepter le risque lorsque celui-ci est imprévisible (cas particulier des états de stress post-traumatique); l'affection psychiatrique doit être consolidée sans séquelle; si un traitement est nécessaire au maintien de cette consolidation, ce traitement doit être compatible avec l'activité aéronautique.