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Bioprothèse aortique implantée par voie percutanée : suivi à trois ans

Auteurs : ELTCHANINOFF H1, TRON C1, CRIBIER A1, BAUER F1, BRUNET D1, BAALA B1, DROGOUL L1, KERKENI M1, LITZLER P2, TAMION F3, BESSOU J1
Affiliations : 1Service de cardiologie, hôpital Charles-Nicolle, Rouen, France2Service de chirurgie cardio-thoracique, hôpital Charles-Nicolle, Rouen, France3Service de réanimation médicale, hôpital Charles-Nicolle, Rouen, France
Date 2007, Vol 100, Num 11Revue : Archives des maladies du coeur et des vaisseaux
Résumé

L'implantation percutanée d'une bioprothèse pour le traitement du rétrécissement aortique dégénératif a fait entrer la cardiologie interventionnelle dans une ère nouvelle et constitue aujourd'hui un espoir thérapeutique optimal pour un nombre croissant de patients à trop haut risque chirurgical pour un remplacement aortique. Cette situation touche environ un tiers des patients atteints de la maladie et symptomatiques. Entre 2003 et 2005, nous avons mené à Rouen les premières études de faisabilité (I-REVIVE et RECAST), sur des patients non opérables, en état critique, inclus dans un contexte purement compassionnel. La valve utilisée était une bioprothèse en péricarde montée dans un stent expansible par ballonnet. L'âge moyen des patients était de 80 ans et tous avaient de multiples comorbidités associées et étaient récusés par les chirurgiens cardiaques. La technique tentée chez 33 patients sur les 36 inclus, a été menée par voie antérograde transseptale (n = 27, succès : 80 %) ou par voie artérielle rétrograde (n = 7, succès : 57 %). Après implantation et par échographie, la surface aortique finale était de 1,70 cm2 et le gradient transvalvulaire de 9 mmHg. Une fuite aortique paravalvulaire importante a été notée dans cinq cas. Il y a eu six décès à un mois liés à la procédure et dix décès à six mois, non liés à la procédure de causes extracardiaques. Il n'y a eu aucune occlusion coronaire, migration secondaire ou dysfonction de la prothèse. En décembre 2006, huit patients atteignaient deux ans de suivi, et deux autres trois ans, sans symptômes et avec conservation d'une fonction valvulaire inchangée. D'importantes améliorations technologiques ont rendu la technique plus simple, rapide et sécurisante, avec des résultats à court et long termes très améliorés. Une nouvelle approche, la voie trans-apicale est en cours d'évaluation avec des résultats prometteurs. Plus de 280 patients ont été implantés à ce jour. D'autres prothèses implantables son en cours d'évaluation. Ce mode thérapeutique devrait rapidement se développer et offrir dans un proche avenir, une solution nouvelle et optimale pour tous les sujets à haut risque chirurgical ou non opérables.

Mot-clés auteurs
Aorte; Appareil circulatoire; Bioprothèse; Cardiologie; Coeur; Etude longitudinale; Homme; Implant; Implanté; Pathologie de l'appareil circulatoire; Sténose aortique; Valvule aortique; Voie percutanée;
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
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ELTCHANINOFF H, TRON C, CRIBIER A, BAUER F, BRUNET D, BAALA B, DROGOUL L, KERKENI M, LITZLER P-Y, TAMION F, BESSOU J-P. Bioprothèse aortique implantée par voie percutanée : suivi à trois ans. Arch Mal Coeur Vaiss. 2007;100(11).
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 22/08/2017.


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