Le concept freudien d'étayage a été largement discuté. De l'étayage de la pulsion sur le biologique, à savoir sur une fonction d'autoconservation, à l'étayage sur l'objet, les avis se sont partagés. Tout comme le concept d'hospitalisme décrit par Spitz nous a appris le rôle essentiel de l'objet, un es mérites de ces nourrissons est de rappeler son importance, mais de démontrer aussi son insuffisance. Il paraît donc vain de vouloir tracer une ligne de partage. La réflexion se centre ici uniquement sur la part prise par le biologique dans l'étayage et engage un questionnement sur la validité de la description freudienne, celle-ci trouvant à se vérifier, mais dans un double étayage, c'est-à-dire dans une étroite articulation des fonctions respiratoire et alimentaire qui, dans le cas normal et habituel, servent simultanément d'appui à la pulsion sexuelle orale. L'investissement de zones érogènes différenciées, tractus respiratoire-tractus digestif, se réalise alors à partir d'une zone érogène commune : la cavité buccale.