Neuropathies dysimmunes : au-delà de l'électroneuromyographie
Auteurs : DENYS V1Le diagnostic de polyradiculonévrite inflammatoire démyélinisante chronique (PIDC) repose sur des données cliniques, biologiques et électrophysiologiques. Une grande partie des PIDC sont de diagnostic facile, associant une présentation clinique évocatrice, des signes de démyélinisation majeurs à l'électroneuromyographie (ENMG), et une hyperprotéinorachie. À côté de ces formes évidentes, il existe de nombreux cas où le diagnostic de PIDC est difficile. Compte tenu de ces difficultés, de nombreux auteurs ont proposé des critères cliniques ou électrophysiologiques pour parvenir au diagnostic. Plusieurs équipes se sont en particulier intéressées à établir les critères en ENMG permettant de poser ce diagnostic. Ces critères manquent parfois de sensibilité. Les cas d'authentiques PIDC ne répondant pas à ces critères sont fréquents. L'ENMG est alors mis en défaut, et le clinicien doit s'aider d'autres outils pour parvenir au diagnostic. Au travers de deux cas de patients atteints de PIDC pour lesquels l'ENMG n'a pas été contributif, nous discuterons des outils dont dispose le clinicien pour poser un diagnostic de PIDC. Nous reviendrons sur l'analyse de l'ENMG, et sur les signes discrets qui doivent orienter vers une atteinte démyélinisante.