Valeur normale du pic protodiastolique Ea au doppler tissulaire myocardique chez les athlètes de haut niveau, à propos de cent sportifs
Auteurs : GRIFFET V1, GUERARD S1, GALOISY-GUIBAL L2, CAIGNAULT J1, BERNARD F1, BRION R1Introduction : Un entraînement physique intense peut induire des modifications morphologiques et fonctionnelles du coeur, réalisant le « coeur d'athlète ». Il peut ainsi être responsable d'une hypertrophie ventriculaire gauche d'adaptation (HVG), qu'il est parfois difficile de différencier d'une cardiomyopathie hypertrophique (CMH) avec son risque vital. L'échocardiographie permet le plus souvent ce diagnostic différentiel, mais elle peut être insuffisante dans les cas limites. Objectif: L'apport récent du doppler tissulaire myocardique (DTM) pour le diagnostic de CMH a été souligné. Des valeurs normales chez les sportifs ont été publiées, mais ces séries ne concernent qu'un petit nombre d'athlètes dans un petit nombre de disciplines sportives. Méthodes: Nous avons donc évalué en échocardiographie avec mesure du DTM à l'anneau mitral latéral, 100 sportifs de haut niveau issus de disciplines très diverses, afin de disposer d'une valeur moyenne de référence des vélocités protodiastoliques Ea. Résultats: Le pic protodiastolique Ea est mesuré à 18,2 +/- 2,7 cm/s. Le rapport E/A est évalué à 1,7 +/- 0,4. On constate pour 75 % des athlètes une valeur de Ea = 17 cm/s et pour 84 % d'entre eux, le rapport E/Ea est = 6. Ea est corrélé positivement au rapport E/A et négativement à l'âge. Conclusion: Les athlètes de haut niveau ont des vélocités protodiastoliques mesurées au DTM élevées grâce à l'entraînement physique.