OBJECTIF. Beaucoup de jeunes femmes considèrent l'exercice de la médecine générale comme incompatible avec la qualité de vie. Qu^'en est-il réellement et est-ce le cas pour d'autres professions libérales de même niveau d'études ? MÉTHODE. 30 femmes ont été interrogées dans chacun des métiers suivants : pharmacien (P), expert-comptable (EC), chirurgien dentiste (D), avocat (Av), architecte (Ar), médecin généraliste (MG). Elles exercent toutes dans l'agglomération de Lyon. 70 % ont répondu. RÉSULTATS. Ce sont les femmes médecins généralistes qui travaillent le plus avec 50 heures par semaine, à égalité avec les experts-comptables. Médecins généralistes, pharmaciennes, architectes et dentistes travaillent un à deux samedis par mois. Toutes professions confondues, les femmes considèrent que leur rythme de travail empiète sur leur vie privée (70 % des MG, des pharmaciennes, des experts-comptables et des architectes). Seules les dentistes et les experts-comptables sont satisfaites de leurs revenus. Le stress professionnel affecte surtout les avocates, puis les MG et les architectes. Toutes les femmes sont satisfaites de leur profession. Les plus satisfaites étant les experts-comptables et les moins satisfaites les architectes. Dentistes et experts-comptables sont les plus satisfaites de la reconnaissance de leur métier. À l'opposé architectes et MG. En dehors des dentistes, les autres professions sont insatisfaites de l'équilibre vie privée-vie professionnelle. DISCUSSION. À l'heure où la profession de médecin se féminise, il serait bon de prendre en compte le vécu de ces femmes qui aiment leur métier mais ne se sentent ni reconnues, ni valorisées, ni suffisamment rémunérées par rapport à la charge de travail qu'elles supportent. Rev Prat Med Gen 2007:21:681-3.