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Hépatite B chronique : Élargissement des possibilités thérapeutiques

Date 2007, Vol 27, Num 283, pp 359-364Revue : La revue Prescrire
Résumé

• On estime que 15 % à 25 % des patients atteints d'hépatite B chronique meurent de ses complications (cirrhose, cancer du foie). • En 2000, le dossier d'évaluation des traitements de l'hépatite B chronique plaçait l'interféron seul comme traitement de première ligne. Qu'en est-il en 2007? L'évaluation du peginterféron et des analogues nucléosidiques ou nucléotidiques (adéfovir, entécavir, lamivudine) a-t-elle modifié la stratégie thérapeutique de ces patients? Pour répondre à cette question nous avons réalisé une synthèse de l'évaluation disponible utilisant la méthode habituelle de la revue Prescrire. • L'évaluation de l'interféron alfa en 3 injections sous-cutanées par semaine n'a pas progressé: disparition prolongée de l'antigène HBe (preuve de réplication virale) chez 20 % à 40 % des patients, au prix, notamment, de syndromes pseudogrippaux, d'effets indésirables psychiatriques parfois graves, et de troubles hématologiques et thyroïdiens. • Un essai peginterféron alfa-la une fois par semaine versus interféron alfa-la trois fois par semaine, chez environ 300 patients, a montré que le peginterféron alfa paraît au moins aussi efficace que l'interféron alfa-la, en permettant d'espacer les injections, au prix d'un risque accru de neutropénies. • Trois essais comparatifs randomisés ont montré que l'ajout de la lamivudine n'accroît pas l'efficacité sur la réplication virale du peginterféron. Deux essais ont montré qu'en monothérapie sur 48 semaines, le peginterféron alfa-la est plus efficace que la lamivudine. • Un essai comparatif randomisé versus placebo chez plus de 600 patients cirrhotiques a montré que la lamivudine (100 mg par jour) réduit le risque d'aggravation clinique chez 10 % des patients au bout de 3 ans de traitement. • Les effets indésirables de la lamivudine sont généralement bénins mais le développement fréquent de résistances limite souvent son utilisation. • Les essais comparatifs randomisés de l'adéfovir dipivoxil ont montré qu'il demeure efficace après échec de la lamivudine, et que le risque de résistance virale est plus tardif. En première ligne, son efficacité virologique persiste au moins 2 ans chez environ 25 % des patients. Son recul d'utilisation est moindre que celui de la lamivudine. Sa néphrotoxicité justifie une surveillance de la créatininémie. • Sur la charge virale et l'inflammation histologique, l'entécovir est apparu plus efficace que la lamivudine dans 3 essais comparatifs d'une durée de 96 semaines. Un effet cancérogène de l'entécavir n'est pas écarté. • En somme, de 2000 à 2007, les possibilités de traitement se sont élargies: peginterféron alfa en première ligne, adéfovir dipivoxil ou lamivudine en deuxième ligne, entécavir en recours. D'autres antiviraux sont à l'essai.

Mot-clés auteurs
Antiviral; Article synthèse; Chronique; Homme; Hépatite virale B; Revue bibliographique; Traitement;
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
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Hépatite B chronique : Élargissement des possibilités thérapeutiques. La revue Prescrire. 2007;27(283):359-364.
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Dernière date de mise à jour : 11/08/2017.


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