La législation française ne comporte pas de disposition spécifique sur la fin de vie. Il en résulte que l'euthanasie peut être qualifiée contre celui qui la pratique d'homicide volontaire, d'assassinat ou de refus d'assistance à personne en danger. Compte tenu d'événements récents et de débats sur ce problème la question se pose de l'élaboration de textes à ce sujet. S'il en devait aller ainsi deux positions inverses seraient à envisager : soit créer une infraction spéciale soit autoriser explicitement la pratique de l'euthanasie. Les deux solutions soulèvent de fortes objections. La première exigerait la prise en considération de plusieurs situations : souffrance intolérable, perte de dignité, demandes, dont on voit mal comment elles pourraient être précisées dans des dispositions législatives. La seconde qui se heurterait aussi à l'objection qui précède, dérogerait au principe majeur du respect de la vie d'autrui et risquerait d'introduire un précédent qui ne manquerait pas d'être invoqué en d'autres circonstances pour éluder ce principe. Enfin une loi dans ce sens serait une menace pour le développement des soins palliatifs.