Se connecter
Rechercher

Y a-t-il toujours de la malveillance lorsqu'on secoue un enfant ou comment reconnaître la maltraitance ?

Auteurs : ROUSSEY M, TREGUIER C1
Affiliations : 1Département de Médecine de l'Enfant et de l'Adolescent, Hôpital Sud, 16. bd de Bulgarie, 35056 Rennes, France
Date 1999, Vol 47, Num 5-6, pp 255-258Revue : Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence
Résumé

Le syndrome de l'enfant secoué a été décrit comme une forme de maltraitance à enfant en 1971, mais depuis quelques années, on est de plus en plus souvent confronté à des tableaux neurologiques graves du nourrisson, avec lésions cérébro-méningées, secondaires à des secousses spontanément signalées par les parents ou l'assistante maternelle, qui les ont pratiquées après que l'enfant ait fait un malaise. Mais quelle est la réalité du malaise ? Celui-ci a-t-il précédé ou suivi les secousses ? L'interrogatoire des parents et l'anamnèse psychosociale familiale sont bien sûr une aide essentielle au diagnostic, au même titre qu'un examen osseux complet ou que la recherche étiologique du malaise. L'imagerie cérébrale précisera au mieux l'importance des dégâts cérébraux en essayant de les dater. Mais la radiographie du squelette peut être mise en défaut ; la scintigraphie osseuse peut alors apporter une aide précieuse en mettant en évidence des images d'hyperfixation évocatrices de fractures, alors même qu'elles ne sont pas visibles sur la radiographie. Il est alors classique de dire que s'il y a présence de fractures, notamment de côtes, le diagnostic de sévices est hautement probable, une réanimation par massage cardiaque ou secousses violentes occasionnant rarement des fractures. Mais là encore la situation n'est pas toujours aussi simple et il faut parfois refaire les radiographies à distance pour que les fractures de côtes soient visibles au stade de cals osseux. Ainsi, malgré ces investigations complémentaires, le diagnostic de maltraitance reste toujours difficile et la décision quant à un éventuel signalement judiciaire délicate.

Mot-clés auteurs
Critère; Diagnostic; Enfant maltraité; Etude cas; Hématome; Nourrisson; Sousdural;
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
Chercher l'article
Accès à distance aux ressources électroniques :
Sur Google Scholar :  Sur le site web de la revue : En bibliothèques :
Exporter
Citer cet article
ROUSSEY M, TREGUIER C. Y a-t-il toujours de la malveillance lorsqu'on secoue un enfant ou comment reconnaître la maltraitance ?. Neuropsychiatr Enfance Adolesc. 1999;47(5-6):255-258.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 23/08/2017.


[Haut de page]

© CHU de Rouen. Toute utilisation partielle ou totale de ce document doit mentionner la source.