• Une diminution du poids des patients obèses permet de réduire certaines complications de l'obésité. • Quelles sont les interventions les mieux évaluées pour obtenir une réduction pondérale et son maintien durable sans effets indésirables graves? Pour répondre à cette question nous avons réalisé une synthèse de l'évaluation disponible utilisant la méthode élaborée par la revue Prescrire. • Les essais d'évaluation des traitements de l'obésité n'ont pas pris en compte les facteurs sociaux, environnementaux et psychologiques contribuant à l'obésité, ni l'histoire individuelle de l'obésité et des traitements antérieurs, et ils n'ont pas bien mesuré les conséquences des interventions diététiques en termes de qualité de vie. Ces écueils limitent la portée de ces essais. • Une méta-analyse de 32 essais comparatifs randomisés chez des patients obèses a montré qu'aucun régime n'a une meilleure efficacité sur le poids qu'une restriction calorique modérée et équilibrée: en moyenne une perte de poids d'environ 5 kg, au bout d'un an. • Une méta-analyse de 35 essais comparatifs randomisés chez des patients obèses a montré qu'associer un régime et des interventions visant à augmenter l'activité physique est plus efficace que chaque élément seul. Augmenter l'activité physique aide à maintenir la perte de poids. • Une méta-analyse de 19 essais comparatifs randomisés chez des patients obèses a montré que l'ajout d'un soutien actif de type thérapie comportementale améliore l'efficacité des mesures diététiques. Les thérapies comportementales avec participation du conjoint semblent les plus efficaces, avec une perte de poids d'environ 7 kg à un an pour la moitié des patients. • Les interventions sans aide de soignants sont à peine plus efficaces qu'une simple tentative de régime sans aide spécifique. • En pratique, divers moyens non médicamenteux aident des patients obèses à maigrir. Cependant leurs résultats modestes en terme de réduction pondérale durable et de prévention des complications ne justifient pas d'être trop insistant. Analyser l'histoire individuelle de l'obésité des patients demandeurs est un préalable à une aide réaliste.