Peut-on examiner, à la lumière des connaissances récemment acquises dans le champ des neurosciences et de la neuropsychologie cognitive, les points de convergence ou d'écart avec la psychanalyse? À la suite des travaux de François Ansermet et Pierre Magistretti, cet article s'appuie sur les contributions d'E. Kandel qui défend l'idée qu'une biologie de l'esprit peut se mettre au service de la psychanalyse (et réciproquement) et sur les propositions de L. Nacccache concernant l'approche neurocognitive de l'inconscient freudien. L'attention se porte aujourd'hui sur les questions de compatibilité et d'incompatibilité des objets étudiés, des méthodes et de l'intelligibilité des différents modèles de référence. Les neurosciences se sont progressivement rapprochées de la psychanalyse en s'orientant vers ce qu'on pourrait appeler les neurosciences de l'expérience subjective.