Des recherches approfondies sont menées actuellement dans le développement des interfaces entre le cerveau humain et l'ordinateur au moyen des signaux électroencéphalographiques (EEG). Un des objectifs est d'aider les personnes handicapées à contrôler l'utilisation de l'ordinateur grâce à des changements induis volontairement dans leurs signaux EEG. Les méthodes connues sont basées sur la détection du rythme μ. Ce rythme qui se situe dans la bande de fréquence 8 - 13 Hz est supposé représenter l'activité du cortex moteur de l'individu en repos. Cependant, diverses observations importantes consolidées par nos propres expériences démontrent que la puissance du rythme μ change avec le temps même si l'individu en question est toujours en repos. Cet article examine les effets de ces variations et introduit une procédure qui minimise les erreurs induites sans compromettre le temps de réponse des interfaces cerveau / ordinateur basées sur le rythme μ. Une analyse des signaux EEG enregistrés dans les régions du cortex moteur de six étudiants est présentée. Il est intéressant de noter que la puissance du rythme μ est déterminée en utilisant la transformation de Fourier sur des fenêtres d'observation de durées variables. Le choix de ces différentes fenêtres est analysé en fonction de l'efficacité de déterminer avec justesse la présence (ou l'absence) du rythme μ. Il s'est avéré qu'une fenêtre d'au moins 1.5 secondes est nécessaire à la détection précise du rythme μ, à condition qu'elle englobe plusieurs cycles de variations.