Observatoire des pratiques et usages de la corticothérapie par voie nasale dans les rhinites allergiques intermittentes en médecine générale en France
Auteurs : DEMOLY P1, SEVENIER F2, DREYFUS I3, SERRANOD E4Afin d'évaluer l'influence des recommandations internationales sur la prise en charge de la rhinite allergique intermittente en pratique de ville en France, une enquête d'opinion basée sur la réponse à un questionnaire a été réalisée sur un échantillon de 226 médecins généralistes tirés au sort. Il s'agissait de connaître leurs modalités d'utilisation des corticoïdes par voie nasale et leur appréciation de ce traitement. Seulement 28,3 % des médecins interrogés déclaraient chercher systématiquement à démontrer l'allergie et 16,5 % pratiquaient systématiquement un examen endonasal. L'enquête démontre aussi que 96,9 % médecins se fondaient sur la survenue de symptômes allergiques dans un contexte saisonnier pour définir le caractère intermittent d'une rhinite allergique. C'est l'importance de l'obstruction nasale qui, selon les médecins, témoignait le plus de la sévérité. Les prescriptions de première intention comprenaient principalement les corticoïdes par voie nasale (58,8 %) et les antihistaminiques H1 (44,7 %). La durée du traitement par corticothérapie nasale était fonction de la sévérité. La corticothérapie nasale avait une très bonne image auprès de ces médecins. Ce type d'enquête a le mérite d'évaluer l'influence des recommandations sur la prise en charge de la rhinite allergique en pratique de ville en France.