Vers une optimisation du traitement cholinergique de la maladie d'Alzheimer, en respectant les rythmes biologiques ?
Auteurs : NIEOULLON A1Dans les formes légères à modérément sévères de la maladie d'Alzheimer, le traitement de choix reste aujourd'hui l'administration de médicaments à action anti-cholinestérasique, afin de promouvoir la transmission cholinergique dans les structures impliquées dans les processus cognitifs. Ces médicaments ont fait preuve de leur efficacité clinique et permettent d'améliorer tant la socialisation que l'autonomie des patients, au plan comportemental et cognitif. Toutefois, de nombreuses données de la littérature suggèrent qu'il est peut-être possible d'améliorer encore ce traitement, en prenant notamment en compte le fait qu'il existe des fluctuations naturelles de l'activité cholinergique centrale, en rapport avec le nycthémère. Il est ainsi souhaitable que le traitement médicamenteux des patients puisse « au plus près » suivre ces fluctuations spontanées, d'une part pour être en phase avec l'action physiologique du neurotransmetteur et, d'autre part, parce que stimuler de façon inappropriée la transmission cholinergique peut avoir des effets inverses sur la cognition, par rapport à ce qui est recherché. L'utilisation d'une forme à libération prolongée des inhibiteurs de l'acétylcholinestérase pourrait s'avérer l'une des stratégies possibles pour adapter la posologie des médicaments aux fluctuations physiologiques du tonus cholinergique central.