Zonisamide (Zonegran°) : Épilepsie partielle réfractaire : Pas de progrès
Date 2007, Vol 27, Num 280, pp 96-96Revue : La revue Prescrire• Chez les patients atteints d'épilepsie partielle, le traitement de première ligne est une monothérapie par la carbamazépine. En deuxième ligne, on tente une deuxième monothérapie par acide volproïque, gabapentine, lamotrigine, oxcarbazépine, etc. D'autres antiépileptiques encore sont disponibles pour le traitement, en association, des épilepsies partielles réfractaires. • Le zonisamide est un dérivé sulfamide inhibiteur de l'anhydrase carbonique, comme le topiramate, pour lequel une autorisation de mise sur le marché a été octroyée dans cette indication dans l'Union européenne. • Le principal essai clinique, en double aveugle, a évalué l'association zonisamide + traitement antérieur versus placebo + traitement antérieur chez 351 patients ayant une épilepsie partielle réfractaire, traités durant 36 semaines. Le taux de répondeurs (diminution d'au moins la moitié de la fréquence des crises) a été statistiquement plus élevé sous zonisamide + traitement antérieur que sous placebo + traitement antérieur (46,6 % versus 17,6 %). Selon une comparaison indirecte, ce n'est pas mieux qu'avec un antiépileptique de deuxième ligne. • Trois autres essais, versus placebo, en association de troisième ligne, sur un total de 499 patients traités durant 12 semaines, sont allés dans le même sens. • Les principaux effets indésirables du zonisamide sont ceux rencontrés classiquement avec le topiramate: prédominance des troubles neuropsychiques, avec en plus des troubles dus à leur effet inhibiteur de l'anhydrase carbonique (calculs rénaux, diminution de la transpiration et hyperthermie). Il s'y ajoute divers troubles dont des éruptions cutanées parfois graves. • Le profil d'interactions est complexe. Il s'agit à la fois d'interactions pharmacocinétiques et, avec les autres inhibiteurs de l'anhydrase carbonique, d'interactions pharmacodynamiques. • La dépense médicamenteuse d'un traitement par Zonegran° est près de 20 fois celle d'un traitement par carbamazépine ou acide valprdique. • En pratique, en association dans l'épilepsie partielle, le zonisomide n'apporte pas de progrès thérapeutique par rapport aux autres antiépileptiques.